Publié le 31 mai 2008Lecture 2 min
La glycémie, boîte noire de la diabétologie
B. CHARBONNEL
Il peut paraître étrange que le contrôle de la glycémie du diabétique soit au cœur d’une actualité scientifique brûlante en 2008.
On pourrait croire la question résolue depuis belle lurette puisqu’elle définit la maladie. Or, il n’en est rien : la preuve d’un bénéfice cardiovasculaire d’un contrôle glycémique strict fait plus que jamais l’objet de controverses avec les résultats inattendus de la grande étude ACCORD, dont nous aurons l’occasion de reparler dans ce journal. Ce qui s’en dégage déjà, c’est qu’il ne suffit pas, en matière de contrôle glycémique, de définir une valeur cible ; il importe aussi, sinon surtout, de définir quels sont les meilleurs moyens pour l’atteindre en fonction de la situation clinique.
L’offre en médicaments hypoglycémiants se diversifie à toute allure : on va bientôt compter 10 classes thérapeutiques hypoglycémiantes. C’est une chance pour individualiser les prises en charge, mais c’est aussi une complexité supplémentaire pour bien prendre en compte à la fois les avantages et les inconvénients de chaque classe thérapeutique et de leurs combinaisons...
Il manque clairement aujourd’hui une vision stratégique consensuelle : comment combiner les différents agents hypoglycémiants, chez quel(s) patient(s), pour quels objectifs ?
Comment définir cette nouvelle stratégie sans de grandes études cliniques d’événements, dont la diabétologie a longtemps été orpheline. Le retard est sans doute en train de se combler, mais il y a encore tant de questions sans réponse validée... Le paradoxe peut surprendre, la question de la glycémie reste la boîte noire de la diabétologie !
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