Les complications du diabète de type 2 exigent une prévention multifactorielle qui passe obligatoirement par un contrôle optimisé de l’équilibre glycémique

À l’opposé, d’autres travaux, menés sur un temps d’observation prolongé(7) ou mis en œuvre chez des sujets plus jeunes(8-9), confirment le bénéfice d’une réduction de l’hyper glycémie sur le risque micro- mais aussi macroangiopathique, avec une diminution de la mortalité après 10 ans de suivi(10). L’intérêt d’une intervention optimale sur le niveau glycémique dans la prévention des complications cardiovasculaires est, en outre, pleinement attesté par les résultats de l’étude EDIC suivant celle du DCCT au cours du diabète de type 1(11).   En se fondant sur les plus récentes données de la littérature et sur cinquante années de pratique qui ont considérablement amélioré le pronostic des patients diabétiques, on est en droit d’affirmer que : L’optimisation glycémique réduit les complications micro-angiopathiques dans toutes les variétés de diabète(12-13). La preuve est parfois moins évidente pour les complications macrovasculaires lorsqu’il s’agit de sujets déjà porteurs de lésions chronicisées peu sensibles à la réduction de l’hyperglycémie. En revanche, le bénéfice devient significatif chez les patients diabétiques non ou peu compliqués, précocement traités, suivis sur une longue période(10). La prise en charge des autres facteurs de risque est indispensable mais ne doit pas occulter l’importance de traiter parallèlement l’hyperglycémie. En effet, les essais prospectifs montrent l’efficacité de ces mesures conjointes sur la survenue des événements cardiovasculaires(7-14). L’HbA1c reste un indicateur fiable du déséquilibre glycémique(15). Son niveau cible doit être personnalisé afin d’adapter l’intensification thérapeutique aux besoins individualisés de chaque personne diabétique(16). La large panoplie de médicaments hypoglycémiants permet de personnaliser la conduite thérapeutique(16) en optimisant le rapport bénéfice/risques, avec, notamment, une diminution du risque d’accidents hypoglycémiques et de prise pondérale avec les nouveaux médicaments.  Mettre en doute l’intérêt des traitements hypoglycémiants pour prévenir les complications cardiovasculaires du diabète de type 2 conduit à ignorer progrès obtenus dans la prise en charge multifactorielle de cette affection. Par ailleurs, ne prendre en compte que le risque cardiovasculaire tend à ignorer les autres complications, oculaires, rénales et neurologiques, où le contrôle glycémique joue un rôle préventif capital. Cette attitude ne peut que porter un préjudice grave aux patients qui seraient tentés de négliger les conseils thérapeutiques fondés sur des bases solides et sur des années d’expérience.   Ce communiqué a été rédigé avec l’appui de la Société francophone du diabète*, du Conseil national professionnel d’endocrinologie, diabétologie et maladies métaboliques et de l’Association française des diabétiques**. *André Scheen, Bernard Bauduceau, Jacques Bringer, Pierre Fontaine, Samy Hadjadj  **Gérard Raymond Références sur demande à la rédaction : biblio@axis-sante.com