« L’insuline basale : c’est peut-être pas si difficile » - Partagez votre expérience et vos bonnes pratiques

Les patients diabétiques de type 2 se font souvent de fausses idées sur les risques, les contraintes et les bénéfices de l’insulinothérapie ; méconnaissance à l’origine de fortes appréhensions au moment du passage à l’insuline(1). Pour leur part, les praticiens perçoivent ces réticences sans forcément parvenir à en identifier l’exacte teneur. L’enquête de perception réalisée à l’initiative de Lilly et Boehringer Ingelheim offre un regard croisé sur le ressenti des patients avant et après l’instauration de l’insuline basale et les difficultés perçues par les médecins prescripteurs. Une double enquête soignés-soignants L’étude « Perception de l’insuline basale : des idées préconçues à la réalité »(2) comportait deux volets. Durant la première phase, 590 patients diabétiques de type 2 (202 sous antidiabétiques oraux et 388 sous insuline basale) ont été interrogés via internet : les patients sous ADO devaient exprimer leur ressenti à l’idée d’un passage à l’insuline ; les patients déjà traités par l’insuline relataient comment s’était passé pour eux l’instauration du traitement. Le second volet était consacré aux médecins : 65 diabétologues et 65 médecins généralistes ont répondu à des entretiens téléphoniques pour faire part de leur expérience sur la mise en place de l’insulinothérapie chez les diabétiques de type 2. Des patients moins réticents que ne le croient les médecins La confrontation des réponses des patients avec celles des médecins est riche d’enseignements. Premier constat, selon les patients, la plupart du temps, le médecin n’aborde la question de l’insuline qu’au moment où il faut envisager de mettre en route le traitement. Ils se souviennent que cette nouvelle option thérapeutique leur a été présentée comme inévitable au vu de l’évolution de la maladie (47 %), permettant le meilleur contrôle du diabète (41 %) et la plus flexible pour adapter les doses à la glycémie (29 %). Moins souvent, l’insulinothérapie leur a été présentée comme un traitement à envisager un jour (21 %) ou comme la prochaine étape thérapeutique (12 %). Ce temps relativement court (dans le souvenir des patients) entre le moment où l’insuline a été évoquée et la mise en route du traitement, ne semble pas avoir été une gêne, puisque la majorité des diabétiques déjà sous insuline dit qu’une à deux semaines, voire deux à huit semaines, suffisent pour en accepter le changement thérapeutique. Là encore, ce n’est pas l’idée que s’en font les médecins qui estiment en majorité que 3 à 6 mois sont nécessaires pour obtenir l’adhésion des patients. Ce n’est pas la piqûre qui fait peur mais l’évolution de la maladie Toutefois, en dépit de cette promptitude apparente à accepter le nouveau traitement, les patients expriment un certain nombre de craintes. Les plus fréquemment citées sont : la crainte de complications liées à la maladie (38 %), la crainte de devoir prendre ce traitement à vie (36 %), la crainte de complications liées à l’insuline (35 %). La crainte de devoir se faire soi-même l’injection n’est évoquée que par 21 % des patients ; cela alors que 80 % des praticiens supposent que c’est là, avec l’acceptation du traitement, le principal souci des malades. Par ailleurs, il est très intéressant d’observer l’évolution du ressenti des diabétiques de type 2 vis-à-vis de l’insuline, avant et après le passage à l’insuline. Avant le changement thérapeutique, 53 % des patients pensent que le traitement sera plus contraignant, item qui passe en 5e position après instauration de l’insuline. Dès lors, c’est l’efficacité thérapeutique qui est le sentiment dominant chez la majorité. En définitive, deux patients sur trois estiment que le passage à l’insuline basale a été moins difficile qu’ils ne le supposaient. Un réel besoin d’informations pratiques Cela ne signifie pas pour autant que la mise en route du traitement se soit passée sans embarras. Parmi les difficultés les plus souvent citées par les patients : l’adaptation des doses (46 %), le site et l’horaire de l’injection (39 %), l’impact sur l’alimentation (38 %), la compréhension du rôle et l’action de l’insuline (33 %) et la gestion de l’autosurveillance (31 %) ; des difficultés à la manipulation du stylo sont moins souvent évoquées. Tous ces sujets devront être clairement abordés et expliqués au patient au moment de l’instauration thérapeutique. Au total, trois messages se dégagent de cette enquête de perception patients/médecins. Tout d’abord, la vision qu’ont les praticiens du vécu de leurs patients au moment de l’instauration de l’insuline basale est bien différente de celle exprimée par les diabétiques euxmêmes. Ensuite, le passage à l’insuline est vécu a posteriori par les patients bien mieux qu’ils ne l’avaient craint. Enfin, les médecins et les patients ont besoin d’informations simples et pratiques. Un programme pour l’accompagnement des patients C’est pourquoi les laboratoires Lilly et Boehringer Ingelheim ont voulu, avec l’aide d’un comité scientifique pluridisciplinaire, créer des outils permettant aux équipes soignantes d’accompagner plus facilement les patients diabétiques de type 2 lors du passage à l’insuline basale, cela afin de leur faire prendre conscience que « l’insuline, c’est peut-être pas si difficile ». Un site, www.letempsdelinsuline. fr, dédié aux patients diabétiques de type 2 devant commencer prochainement un traitement par insuline basale(3), a été créé. Son objectif est d’apporter les réponses simples et pratiques aux questions que se posent les patients : comment conserver l’insuline ? Comment gérer le traitement en voyage ? Comment faire les injections ?… Les patients et leur entourage pourront également y trouver des conseils et des explications prodigués par des professionnels, ainsi que des témoignages de patients diabétiques déjà sous insuline ; autant d’avis qui les aideront à dissiper leurs craintes et leurs appréhensions. Faites part de votre expérience Le programme « L’insuline : c’est peut-être pas si difficile » souhaite aller plus loin, en recueillant les expériences des praticiens et de leurs équipes sur le terrain. En effet, qui peut mieux imaginer les « bonnes solutions », que ceux qui aident tous les jours les patients à passer à l’insuline. C’est pourquoi les laboratoires Lilly et Boehringer Ingelheim lancent une grande opération de partage d’expérience. Chaque médecin et/ou équipe soignante est invité à faire part de ses « trucs et astuces » et de sa façon de procéder : quelle méthode a fait ses preuves ? Quels sont les mots que vous utilisez pour faciliter le passage à l’insuline ? Quand et comment l’abordez-vous pour la première fois ? Comment expliquer l’adaptation des doses ? Les expériences recueillies seront examinées par le comité scientifique du programme. Les témoignages seront sélectionnés en vue d’une présentation au congrès de la Société française de diabétologie en 2017 lors d’un symposium dédié. Puis elles seront publiées sur un site réservé aux professionnels de santé.