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Congrès

Publié le 30 nov 2013Lecture 2 min

Premiers résultats de l’étude EVIDENCE avec le liraglutide

M. DEKER

EVIDENCE est une étude post-marketing observationnelle multicentrique française réalisée à la demande de la HAS afin d’évaluer l’efficacité et la sécurité d’emploi du liraglutide (Victoza®) en pratique clinique, prévue pour une durée de 2 ans. Les résultats de l’analyse intérimaire à 1 an ont été présentés lors du congrès de l’EASD. 

Le principal objectif de l’étude est de déterminer le pourcentage de patients encore sous traitement et dont le taux d’HbA1c est < 7 % au bout de 2 ans. Parmi les autres critères d’évaluation figurent l’adhésion au traitement, les causes d’arrêt, l’évolution de l’HbA1c et du poids sous traitement. Plus des trois quarts des patients toujours sous traitement à 1 an L’étude a inclus 3 137 patients diabétiques de type 2 (53 % d’hommes ; âge 59 ± 11 ans, IMC 34 ± 7 kg/m2, durée du diabète 10 ± 6 ans, HbA1c 8,5 ± 1,5 %). Au bout de 1 an, 2 433 patients (77,6 %) étaient toujours traités par le liraglutide et restaient dans l’étude. Comparativement aux données à l’entrée dans l’étude, le pourcentage de patients traités par le liraglutide et bien contrôlés (HbA1c < 7 %) avait significativement augmenté à 1 an (36,5 % vs 9,8 % ; p < 0,001). La réduction moyenne de l’HbA1c sous traitement par le liraglutide a été de -1,04 ± 0,98 % (p < 0,001), celle de la glycémie à jeun de -0,36 ± 0,60 g/l (p < 0,001) et celle du poids corporel de -3,56 ± 5,78 kg (p < 0,001), comparativement aux valeurs à l’inclusion. La réduction de l’HbA1c a été d’autant plus prononcée que le diabète était plus récent : -1,22 %, -1,01 % et -0,76 % pour une durée du diabète de 0-5 ans, 6-10 ans et > 10 ans, respectivement. Parmi les patients inclus, 1 004 (32 %) étaient précédemment traités par un autre analogue du GLP-1 et 251 (8 %) ont pris le liraglutide en plus d’un inhibiteur de DPP-4. Parmi les patients ayant substitué un autre analogue du GLP-1 par le liraglutide, 734 poursuivaient ce nouveau traitement à 1 an. Cette substitution a permis de réduire leur HbA1c de 0,84 % (p < 0,0001) conjointement à une perte pondérale de 3,53 kg en moyenne (p < 0,0001). Moins d’effets indésirables que prévu Les effets indésirables les plus fréquents sous traitement ont été, comme attendu, d’ordre gastro-intestinal (nausées, vomissements, diarrhées), et rapportés par 7,9 % des patients, constituant la principale cause d’arrêt du traitement ; toutefois, leur incidence est nettement plus basse que dans les essais cliniques randomisés du liraglutide (33-56 %). Au cours de cette première année de suivi, 8 cas d’événements pancréatiques ont été rapportés, dont 1 chez un patient ayant un antécédent de pancréatite à l’inclusion. On peut conclure de ces résultats intérimaires que le liraglutide tient ses promesses dans la vraie vie, la réduction de l’HbA1c étant dans la fourchette observée dans les essais cliniques, de même que la réduction pondérale.   Gourdy P et al. EASD 2013 (P-9 23).Charpentier G et al. EASD 2013 (P-899).

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