Congrès
Publié le 30 nov 2013Lecture 2 min
Le dulaglutide améliore l’auto-perception de l’état de santé des diabétiques de type 2
EASD
Nouveau représentant de la famille des analogues du GLP-1, le dulaglutide a la particularité d’avoir une demi-vie d’environ 5 jours et ainsi de ne nécessiter qu’une seule injection par semaine. Le Laboratoire Lilly qui développe cette nouvelle molécule a mis au point un vaste programme d’essais cliniques baptisé AWARD (Assessment of Weekly AdministRation of LY2189265 in Diabetes) qui comporte huit études, dont trois sont encore en cours, pour comparer son efficacité et sa sécurité d’emploi à celles des différents traitements de référence, y compris l’insuline.
Dans l’une d’entre elle, AWARD-1, où le dulaglutide est comparé à l’exénatide chez 978 diabétiques de type 2 recevant de la metformine et de la pioglitazone, les auteurs se sont intéressés à la façon dont les patients percevaient leur état de santé et les répercussions de leur traitement sur leur vie quotidienne. Pour cela, ils ont utilisé différents questionnaires validés tels le DTSQ (Diabetes Treatment Satisfaction Questionnaire), l’IW-SP (Impact of Weight on Self-Perception), l’APPADL (Ability to Perform Physical Activities of Daily Living) et l’EQ-5D (Euro- QoL 5-Dimension).
Parallèlement à la diminution du taux d’HbA1c et à la perte de poids obtenues après 26 et 52 semaines de traitement1, les résultats, présentés par Matthew Reaney lors d’une conférence de presse organisée par Lilly à l’occasion du 49e Congrès annuel de l’EASD, montrent une amélioration de plusieurs indicateurs de l’auto-perception de l’état de santé des patients.
Le DTSQ a permis de constater, à la 26e semaine, que les patients traités par dulaglutide se sont déclarés significativement plus satisfaits de leur traitement, d’une part par rapport au début de l’étude et, d’autre part, par rapport à ceux ayant reçu le placebo ou le traitement par exénatide deux fois par jour. À la 52e semaine, les résultats du groupe dulaglutide étaient également meilleurs qu’au début de l’étude et que ceux obtenus sous exénatide. Des améliorations significativement plus prononcées des scores de perception de l’hyperglycémie ont également été mises en évidence comparativement aux valeurs initiales et aux résultats des patients sous exénatide à S26 et S52.
L’impact du poids sur la perception de soi (IW-SP) s’est également amélioré mais cette fois sans différence significative entre les groupes de traitements. Il en a été de même pour la capacité à effectuer les activités physiques de la vie quotidienne (APPADL). D’après le questionnaire EQ-5D, à la 26e semaine, les patients traités par dulaglutide et par exénatide s’estimaient en meilleure santé qu’au début de l’étude et les différences observées étaient significatives comparativement au groupe placebo. Les différences par rapport aux mesures initiales étaient toujours significatives à 56 semaines dans les groupes dulaglutide et exénatide mais statistiquement comparables.
Dans cet essai clinique, les effets indésirables les plus fréquents sous dulaglutide ont été des symptômes gastro-intestinaux (nausées, vomissements et diarrhée), transitoires et d’intensité légère à modérée. La fréquence des hypoglycémies a été faible.
Des demandes d’autorisation de mises sur le marché devraient être déposées d’ici la fin de l’année 2013 aux États-Unis et en Europe.
D’après la conférence de presse organisée par Lilly à l’occasion du 49e Congrès de l’European Association for the Study of Diabetes (EASD), 23-27 septembre 2013, Barcelone.
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